Le Grand Musée du Parfum propose, en ce moment, trois
expositions temporaires :
-
Subodore de Chantal Sanier, des parfums imaginés
autour de personnages emblématiques de l’histoire de France
-
Parfums de Légende, du designer de flacons
Pierre Dinand
- Méditations sur le parfum du calligraphe Lassaâd Metoui
L’exposition Subodore de Chantal Sanier invite à se
plonger dans l’histoire du Palais Royal au travers de 10 parfums créés pour
évoquer 10 personnages du XVIIème et XVIIIème siècles, emblématiques de ce
lieu.
Les parfums sont installés dans de grandes sphères en
terre cuite. En nous inclinant vers ces sphères, nous sommes conviés à vivre
des émotions, liées à l’histoire de France.
Ainsi, un parfum d’encens, et de benjoin évoque Richelieu.
L’encens rappelle sa vie d’ecclésiastique. Le benjoin a, peut-être, été choisi
par l’artiste pour suggérer le goût de l’opulence du cardinal. Une autre sphère
nous invite à nous pencher sur l’enfance de Louis XIV. Pour ce parfum, l’artiste
a sélectionné des notes de plantes amères pour les temps de solitude du futur
Louis XIV, orphelin de père à cinq ans, et le jasmin pour son long règne à
venir.
Ces deux histoires olfactives ont particulièrement retenu
mon attention.
Le petit livret de cette exposition donne des informations
complémentaires.
Une autre exposition présente une collection de flacons
dessinés par Pierre Dinand. C’est avec Femme de Rochas en 1957 que la carrière
de ce designer commence. M Dinand a créé plus de 1000 designs de
flacons en 60 ans de carrière, et exerce toujours son métier. Certaines créations nous sont familières, car ce sont des parfums de légende. Une vidéo du créateur permet de découvrir des anecdotes captivantes sur ces flacons. J’ai
trouvé intéressant d’apprendre, par exemple, que le design proposé par
Pierre Dinand à Yves Saint Laurent en 1976 est à l’origine du nom du parfum Opium.
En effet, le designer a proposé à Yves Saint Laurent un dessin de flacon,
inspiré d’un inrô japonais. L’inrô était une boîte avec plusieurs
compartiments, portée par les hommes, et notamment les samouraïs à la taille. Yves Saint Laurent a reconnu la source
d’inspiration, et s’est rappelé que les samouraïs y plaçaient des plantes
médicinales et, parfois, de l’opium d’où l’idée du nom !
Au second étage sont exposés des tableaux du calligraphe
Lassaâd Metoui. Un de ces tableaux « Kansubaki, le camélia sasanqua »
trace des correspondances entre parfums et arômes, car les fleurs de camellia
sasanqua étaient utilisées pour parfumer le thé vert au Japon.
Les 7 méditations sur le parfum, livre de Lassaâd Metoui, peut
être consulté au deuxième étage et à la boutique, et présente l’ensemble des
œuvres de calligraphie de l’artiste autour des parfums. Les tableaux y sont
présentés avec des textes d’écrivains et de poètes.
Certaines expositions seront bientôt terminées alors venez
vite les découvrir tant qu’il est encore temps au Grand Musée du Parfum !